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Thomas Gilbert de l’ADAC Jeune France Cholet

Salut Thomas, peux-tu présenter ?

J’ai 39 ans, je suis marié et j’ai deux enfants, plein de chats, un chien, des poneys et un cheval. Autant dire que je suis bien entouré ! Je suis né, j’ai grandi et fait mes études en Ile-de-France et ça fait douze ans que je suis installé à Cholet, dans le Maine-et-Loire : la ville du Basket-ball (des mouchoirs en tissu)…

Tu veux évoquer un parcours sportif ?

J’ai commencé par du Kung Fu traditionnel, un peu de Tai chi et de Qi Gong, et même de la Danse du Lion : je voulais être moine de Shaolin quand je serai grand. J’ai fait ensuite de la compétition en technique et en combat et ça m’a bien plu. En 1997, j’ai rencontré Bruno Fouché, qui est maintenant entraîneur de l’équipe de France de Kung Fu Sanda : c’est la version sportive du kung fu, une sorte de kick boxing qui mêle du pieds-poings et des projections. Bruno est un combattant hors pair et un très bon professeur : il m’a encouragé à découvrir et essayer d’autres disciplines. J’ai passé les grades pour parvenir à la ceinture noire 3e dan de Kung Fu ; j’ai été compétiteur et j’ai eu plusieurs titres en championnat ou en coupe de France. Je me suis essayé au Viet Vo Dao, au Krav Maga…

Comment et pourquoi avoir ouvert un club à Cholet ?

Lorsque je suis arrivé à Cholet, j’ai décidé d’ouvrir mon propre club, au départ pour continuer à m’entraîner comme je le voulais, puis j’ai rapidement pris goût à l’enseignement, en entraînant des élèves et en les amenant en compétition. J’ai passé le Brevet d’Etat d’Educateur Sportif du 1er degré de Kung Fu : le diplôme d’Etat pour enseigner en France. Le club a ouvert en septembre 2002. J’ai été salarié par une association Omni-Sports : la Jeune France Cholet. C’était donc au départ axé très « arts martiaux chinois » : un cours enfants, deux cours Sanda et un cours technique où on apprend notamment à manier les armes (lance, épée …). J’ai commencé avec 10 élèves presque tous débutants.

Comment as-tu rencontré l’Académie des arts de combat ?

A partir de 2005, le club marchait bien : j’avais 70 adhérents et je formais des enseignants bénévoles. Certains de mes élèves exerçaient des professions dans le secteur de la sécurité publique ou privée et me demandaient régulièrement d’animer un cours plus spécifique en self-defense. Parallèlement, j’avais aussi des demandes et une réflexion professionnelles liées à la gestion de la violence. J’ai voulu trouver une méthode intelligente et réaliste, une structure rigoureuse et des cadres dirigeants qui savaient de quoi ils parlaient. J’avais lu une interview d’Eric Quequet dans un Karaté Bushido et j’ai retrouvé le numéro dans ma bibliothèque. Je trouvais son approche vraiment bien, mêlant l’aspect psychologique, l’exercice de la vigilance et des techniques simples et crédibles en situation de stress. Je l’ai appelé au téléphone pour m’inscrire à un stage d’été. Il a été très accueillant et m’a dit : « Chez nous c’est simple : tu commences comme débutant, quel que soit ton CV. Tu passes les grades et tu te formes pour devenir enseignant en prenant le temps ».

Dès le premier stage, ça a été le coup de foudre : j’avais jamais vu autant de bons combattants, de bons pédagogues, de professionnels de la sécurité aussi, rassemblés au même endroit, sans se prendre la tête et travaillant toujours dans l’optique sincère de partager et de s’améliorer. Dès que je suis rentré en septembre, on a ouvert une section Boxe de Rue, le club a donc été affilié à l’ADAC, puis au fur et à mesure des années, je me suis formé à travers les différents stages proposés à l’ADAC (Négociation de Crise, Lutte de Rue, Survie en Pleine Nature, CATS …).

D’Animateur, je suis devenu Formateur et j’ai aussi ouvert un cours d’Amazon Training. Cette discipline m’a tout de suite séduite : une méthode de self-défense, avec une importante part laissée à l’amélioration de la condition physique et qui considère que les femmes peuvent rapidement devenir de vraies guerrières ! J’ai vu des vraies transformations psychologiques et techniques se faire chez des pratiquantes, à travers cette discipline. Je suis moins présent à l’entraînement depuis 4 ans, à cause d’une évolution professionnelle qui me laisse moins de temps. L’ADAC Cholet a été reprise par deux de mes élèves qui sont animateurs ADAC et en qui je fais entièrement confiance pour continuer à développer les activités, dans l’esprit de l’ADAC. Je continue néanmoins à prodiguer des conseils et à animer quelques stages. Eric Quequet m’a demandé d’assurer la coordination des activités dans l’Ouest de la France et j’ai accepté ; c’est un juste retour des choses par rapport à tout ce que l’ADAC m’a apporté. Ça m’a permis de faire de belles rencontres humaines et je suis très attentif aux conseils et aux échanges qu’on a les uns avec les autres : Nicolas Marucci, François Bouvier.

Qu’est-ce qui fait la spécificité du club ADAC Jeune France Cholet ?

Cette année, on a un cours de Boxe de Rue le jeudi entre 19h30 et 21h30 et deux cours d’Amazon Training : un le mardi de 20h00 à 21h30 et un autre le jeudi de 18h30 à 19h30. Au début, je n’avais que des paos et des gants de boxe et avec le temps notre équipement s’est développé pour les entraînements : couteaux en métal ou en plastique, matraques en mousse, lunettes de protection … L’ADAC Cholet a régulièrement accueilli plusieurs stages animés par Robert Paturel ou Eric Quequet, ainsi que des stages techniques d’été et des formations d’enseignants.

L’ambiance y est vraiment détendue, mais on est aussi capable de se mettre la pression quand il est question de s’entraîner sérieusement. Gaël Beneteau, qui est l’animateur Boxe de Rue à Cholet, invite régulièrement des enseignants reconnus au niveau local, d’autres disciplines (Boxe thaï, Jiu Jitsu brésilien) pour des apports complémentaires et c’est toujours riche.

Que va-t-il se passer à l’ADAC Jeune France Cholet cette année ?

Le prochain stage prévu est un stage CATS, le 7 décembre prochain. On pense aussi organiser un stage technique de défense de Rue pour le secteur Ouest plus tard dans l’année.

Ok. On peut vous retrouver où sur Internet ?

Nous avons un groupe sur Facebook ADAC Cholet 49.