Salut Cédric ! Aujourd’hui, nous aimerions que tu nous expliques tout de tes vidéos sur la self-defense.
Avant de commencer, j’aimerais remercier la « Team ADAC » dont son Community Manager, Xavier, qui partage soigneusement sous l’œil du fondateur de l’Académie des arts de combat (ADAC) mes périples ainsi que mon parcours de vie au grand public. Un grand merci à Eric Quequet qui, dans mes débuts courant 2014, a pris le temps de regarder le projet Cédric on the road.
De Cédric on the road à l’ADAC
« Cédric on the Road », c’est un voyage long de sept mois, dans sept pays et deux continents. Au compteur : une série de sept vidéos d’une durée de 20 minutes chacune en moyenne. L’expertise d’Eric Quequet m’a aidé, avec ses conseils, à améliorer ma présentation martiale de mes reportages.
Cette grande aventure a été un travail de titan que j’ai mené à bien et jusqu’au bout avec l’aide de professionnels. Après le visionnage de mes vidéos, Eric Quequet m’a invité à continuer à me former notamment au montage, notamment pour pouvoir réaliser des vidéos pour l’ADAC. Sa proposition, spontanée, a été un nouveau grand challenge dans mon parcours. Les images, que j’ai filmées intégralement, de ces sept mois d’aventures ont fait bonne impression !
Cédric Vilella, une passion de l’image
Cela fait déjà quelques années que je me passionne pour l’image… avec un niveau amateur bien sûr. C’est surprenant, mais quand j’étais enfant, je n’aimais pas trop être pris en photo (d’après ma famille). J’ai comme rattrapé le temps perdu ces dernières années. Aux débuts de mes expéditions, à l’âge de 19 ans, les appareils photos jetables étaient bon marché. La GoPro n’existait pas encore et les caméras étaient coûteuses. A 19 ans, pour être honnête, je ne pensais pas investir dans une caméra.
C’est donc avec un appareil jetable que je prenais des photographies, histoire d’avoir quelques souvenirs. A partir de mes 24 ans, je vais voyager avec un appareil un peu plus sophistiqué. Petit à petit, je vais prendre goût à photographier ma vie à l’étranger. J’ai commencé à prendre quelques prises vidéos, de façon très « amateur », sur les routes. Attention, elles risqueraient de vous faire tourner un peu la tête !
Des vidéos qui racontent un voyage de combattant
Lors d’une expédition en Argentine, une pratiquante de Savate boxe française que j’ai connue lors de mes entraînements m’a gentiment demandé de faire plus de photos de mes périples. C’est étonnant, mais depuis cette rencontre en 2011, elle continue de regarder mes photos de voyages et mes vidéos qu’elle partage soigneusement. Cela fait vraiment plaisir !
Plus je continuais à voyager autour du globe et plus on me demandait de partager les photos de mes périples. Libre de voyager dans le monde, j’ai pris soin d’entretenir des albums photo pour chaque pays visité. C’était l’occasion de les partager à tous ceux qui n’ont pas cette chance de voyager autant. Avant 2012, je peux vous dire que la vidéo n’était pas aussi répendue qu’aujourd’hui
J’ai pris beaucoup de plaisir à regarder la vie d’un autre œil grâce aux prises de vue. Les paysages, ainsi que toutes ces cultures rencontrées sur ma route, m’ont apporté un plus sur la beauté de ces nombreux contrastes. Je me rappelle d’un voyageur brésilien, rencontré en Inde début 2012, qui m’avait dit :
Pourquoi pas te faire filmer tout en voyageant ?
Je lui avais répondu qu’un sentiment d’être un peu moins libre sur la route me dérangeait un peu. Il n’avait pas tort quand j’y repense ! Avec du recul, j’aurais aimé ramener des films de mes anciens voyages : la boxe pieds-poings m’accompagnait partout où je le pouvais. Seule face à moi, c’était une riche expérience.
« Les photos marqueront mon passage sur le globe. »
Mon apprentissage en vidéo a commencé fin 2012. A l’époque, j’étais animateur culturel pour les étudiants étrangers de l’Institut Savoisien d’Etudes Françaises pour Etrangers (ISEFE). Au retour de nouvelles destinations, j’ai eu l’idée de développer la promotion vidéo de mes récentes activités à Chambéry, en Savoie. Un vieux copain du collège, professionnel de l’audio visuel, Jean-Marie Lapernat m’aidera à réaliser deux flash mob avec les étudiants de l’Université de Savoie.
Je vous laisse admirer le second flash mob 🙂 Quelques mois plus tard, ce sont deux nouvelles vidéos promotionnelles qui verront le jour pour le compte de l’institut ISEFE. Accompagné d’Ismael, le binôme deJean-Marie Lapernat, je vais apprendre à organiser un tournage avec une trentaine de nationalités différentes.
Qu’est ce que j’étais content de pouvoir laisser ce souvenir à mes anciens patrons ainsi qu’aux étudiants étrangers ! Cette vidéo ainsi que toutes les autres ont été un succès dans le campus. La satisfaction personnelle et le résultat ont été un déclic dans ma carrière professionnelle. C’était comme le début de nouveaux projets.
Accros aux voyages, je décide de partir sept mois à l’aventure : un voyage prévu début avril 2013. Ce voyage n’est pas comme les autres. Je me suis dit : impossible de ne pas filmer ce que je vais vivre ! L’idée est d’associer un apprentissage accéléré à la pratique de la self-defense en découvrant de nouveaux pays. C’est un peu joindre l’utile à l’agréable !
Un parcours semé d’embuches
Connaissant très bien les conditions physiques que demandent de tels voyages, j’ai pris contact avec quelques chaînes de télévision, mais les réponses ont été négatives, Pas facile de bénéficier d’une production TV et je ne suis pas un champion du monde de boxe, mais un simple amateur. Pour tout vous dire, j’étais un peu paniqué après tous ces refus. J’ai pris conseils auprès de Jean-Marie Lapernat : je me rappelle de notre conversation comme si c’était hier :
– Il te reste qu’à acheter une GoPro et tout le matériel pour filmer ton voyage intégralement, me dit-il d’un air amusé…
– J’y connais rien, lui dis-je…
– Bien, tu vas apprendre ! Ah ah ah…
Jean-Marie Lapernat se portera volontaire pour le montage vidéo du projet Cedric on the Road ! Filmé tout le voyage est une charge de travail intense dans mon projet. De plus, il me faut tout apprendre en quelques semaines avant le départ. Comment faire ? C’est la panique à bord. C’est Ismael qui va prendre du temps à me former sur les exigences des prises vidéo ainsi que son fonctionnement. Je me souviens encore de mes migraines tellement ce langage technique ne me parlait pas du tout.
Je crois en mon projet et je veux ramener des images pour partager mes aventures. Voilà ma motivation qui ne me quittera pas du début jusqu’à la fin.
Grâce aux activités que j’organise à l’université de Jacob Bellecombette j’ai pu m’entraîner à filmer avec une caméra de location et appliquer les conseils d’Ismael. Je tiens à préciser que je n’ai pas pu m’entraîner à préparer des discours face caméra pour expliquer mes aventures. Apprendre à filmer m’a pris tout mon temps en plus de mon travail d’animateur. Pour parler face caméra, j’ai compté sur le feeling et beaucoup d’improvisations !
Réaliser un reportage restera une première. L’avantage, c’est que rien n’est préparé à l’avance dans ce projet, je vie au jour le jour en vidéo live. C’est le plus cool de mes vidéos (c’est ce que je pense avec le recul aujourd’hui).
Filmer : une formation continue
Ma formation va se poursuivre sur les routes. Jean-Marie m’a confié, avec un sourire qui en dit long, que j’allais me faire de l’expérience et me perfectionner à filmer durant ces sept mois. Ouah ! Je vais vite comprendre, après le deuxième jour, que ce voyage était devenu un travail en plus d’une aventure. Durant sept mois, non-stop, je vais filmer… tous les jours ! Et ce n’est pas fini : classer les vidéos tous les soirs, écrire pour la presse… et je n’oublie pas mon livre. Il faut être rigoureux et très appliqué pour réaliser cette mission du combattant. Je peux vous dire que j’ai appris à filmer tout en voyageant et surtout pendant mes entraînements. Filmer ce que je fais en voyage est même devenu obsessionnel à la fin…
S’équiper pour le montage vidéo
A mon retour en France, je me suis formé au montage après avoir acheté un ordinateur adéquat. Les encouragements d’Eric Quequet m’ont boosté pour parfaire mon apprentissage. Devenir autonome un jour pour réaliser mes propres montages vidéo, c’était l’objectif. Après ces sept mois de voyage, j’ai continué de parcourir le monde tout en filmant ce qui m’a permis de me faire la main au montage.
Gérer ma chaîne Youtube a été très formateur pour l’utilisation du logiciel Finalcut pro. J’ai passé des heures et des heures à apprendre, j’ai passé des petits tests et reçus de nombreux conseils.
Fin 2014, je réalise mon plus gros montage vidéo accompagné d’Oliva Delplanque chargée de filmer le clip. Nous avons réalisé le vidéo clip « Happy from Aix-les-Bains » de Pharell William. Le tournage a duré un mois jour pour jour depuis la ville d’Aix-les-Bains en Savoie (ma ville natale). Ma course s’est terminé sur le plateau de France 3 Alpes pour présenter la réalisation du clip en plus du projet Cédric on the road.
Le plein de vidéos de self-defense pour l’ADAC
Entre temps, mes premiers montages pour le compte de l’ADAC prennent place. Eric m’apporte à nouveau de nombreux conseils sur chaque vidéo. Son expertise me permet d’avancer à chaque vidéo jusqu’à faire des sans fautes dans mes derniers montages. Je remercie au passage tous les copains qui ont pris du temps le regarder mes vidéos, dont Yacine, Jérémie, Xavier, qui m’ont souvent donné de très bons conseils sur la forme du montage.
Incroyables de voir tout ce qu’on est capable d’apprendre avec de la volonté, du courage, de la passion et les bonnes personnes…
Je suis aussi très content d’avoir réalisé les 20 ans de l’ADAC en 2015, Quel honneur !
Une autre de mes fiertés est le montage vidéo de la venue de Robert Paturel à Genève en avril dernier. En bonus, et une première pour cette vidéo, c’est en partie filmé par Romain Delanez avec un drone 😉
Les vidéos, un « plus » pédagogique
Les vidéos me servent aussi à filmer mes cours collectifs et privés. C’est un service rendu aux étudiants. Cela permet de voir leur progression en plus de l’analyse. Tous ces montages vidéos sont aussi un moyen de motiver toute personne néophyte jusqu’à trouver plus de motivation à se mettre au sport qu’en regardant une simple image.
Les projets continuent avec la réalisation d’un DVD prévu pour janvier 2017 aux cotés de Fernando De Almeida, instructeur à l’ADAC. Il s’agit de promouvoir la Lutte de rue, une discipline associée à la Défense de rue.
Dès le printemps prochain, une nouvelle vidéo spéciale drone devrait voir le jour. De la technique associée à quelques mises en situation… tout ça dans un cadre exceptionnel entouré de montagnes et du lac du Bourget à Aix-les-Bains !
La route continue
En attendant d’accomplir tous ces projets, je continue à me former sans relâche, il me reste encore à investir dans un nouvel appareil équipé d’un reflex pour de meilleures prises de vue. La GoPro est un excellent outil très attachant qui continue de me suivre partout. De nouvelles petites vidéos sont à venir dont ce nouveau challenge qui court les réseaux sociaux, celui du Mannequin Challenge.
Merci à toutes et à tous de continuer à suivre toutes mes réalisations et articles. En espérant inspiré bon nombre d’entre vous à réaliser vos projets les plus fous.
Amitiés,
Cédric Vilella